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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 13:20

Brigitte,                                                                                                                                                    11/03/15 

 

A quelques jours près, ça fait six mois que nous avons rompu.

A cette occasion, je veux te dire...

 

Je veux te dire que je ne m'en suis pas encore tout à fait remis.

Je veux te dire que je m'en remettrai. Que ce n'est qu'une question de temps. Comme pour tout le reste.

Je veux te dire que tu as été le dernier amour qu'il m'a été donné de vivre.

Je veux te dire que j'en suis, d'une certaine façon, soulagé. C'est trop d'énergie. C'est épuisant. Je n'aurai plus la force. C'est ainsi.

Je veux te dire que je t'en veux encore un peu. Que je ne te veux pas de mal mais que j'ai mal encore à cause de toi.

 

Je veux te dire que j'ai lu tes courriels la dernière fois que j'ai été seul chez toi. Enfin, certains d'entre eux. Ceux qui étaient encore lisibles. Ceux que tu n'avais pas effacés.

Je veux te dire que j'en ai tiré certaines conclusions. Des conclusions qui m'ont conforté dans ce que je savais déjà.

Je veux te dire que j'avais compris depuis quelques semaines, voire quelques mois, avant notre séparation, que la fin de notre idylle était inéluctable.

Je veux te dire que j'ai même consulté tes messages sur ton portable à ton insu. Je peux te dire que je n'en suis pas fier.

Et, de plus, je ne peux pas dire que c'était probant. Mais j'ai pu me rendre compte à quel point tout un versant de ta vie m'était étranger.

Je veux te dire que l'existence d'un certain G.R., en particulier, m'a interrogé. Parce qu'il apparaissait, à la fois dans tes mails et dans ta messagerie, et que tu ne l'as jamais (une seule fois, en vrai...) évoqué en ma présence, je me suis posé des questions.

Je veux te dire ce que je t'ai déjà dit. Tant pis... Je ne supportais plus ces zones d'ombre, ces cloisonnements dans ta vie dont tu as fait un système. Peu importe qu'il s'agisse de Gérard Rodriguez ou d'un autre !

 

Je veux te dire que tu ne m'as pas menti. Non.

Je veux te dire que tu ne m'as pas tout dit, c'est tout. Sciemment. Depuis le début. Et que tu ne m'as jamais tout donné.

Je veux te dire que ton investissement dans notre relation n'a jamais été égal au mien.

Je veux te dire que tu as été capable de t'abandonner pleinement à un homme inconséquent avant moi et que tu t'es trompée. Que ce n'était pas un bon choix. Et que, toi Brigitte, tu ne t'en es jamais remise.

Je veux te dire que j'en ai subi le contrecoup.

Je veux te dire que nous nous sommes rencontrés top tard.

Je veux te dire que nous avions trop vécu, l'un et l'autre, avant de nous connaître. On n'oublie rien. C'est ainsi.

 

Je veux te dire que je t'ai aimée.

Je veux te dire que je t'ai aimée si fort que je t'en remercie encore.

Je veux te dire que je ne regrette rien. Rien de rien !

Je veux te dire que tu es inscrite dans ma vie à jamais.

Je veux te dire que j'aurai, jusqu'à ma mort, un tendre et bon souvenir de toi.

 

Je veux te dire que c'est trop con, tout ça...

Je veux te dire que je souris niaisement en concluant de cette manière.

 

Je veux dire que je t'embrasse.

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 11:50

A la réflexion, il ne croit en rien.

Ni en Dieu, ni en l’homme.

A coté, loin des dogmes,

Rétif, retors et mauvais citoyen,

Capable du mieux mais aussi du pire,

Hâtant la fin, prolongeant les plaisirs,

Il n’aime que l’amour.

Sans illusion, ignorant le dépit,

Tutoyant l’utopie,

En esthète, il habille la vie d’humour.

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 15:06

Ceci est le début de mon deuxième roman...

 

- On ne peut tout de même pas buter tous les cons ?

- Mais non, t’es con…

Sur ces mots, Alpha coupe court à la conversation en tendant la main à son ami Mamadou. Ils se séparent.

Alpha rejoint son bureau. Il a encore beaucoup de travail.

 

C'est quoi ce boucan ?

Assis devant son ordi, César ne peut plus écrire. Il se redresse, prend appui sur le dossier de son siège de bureau (pivotant, ergonomique et tout...) en croisant ses mains sur le sommet de son crâne en ébullition.

 

César vit seul mais il reçoit beaucoup.

Il habite un château au mitan d’un parc de trois hectares délimité par une enceinte trapézoïdale longue de deux cent quarante quasiment réduite à un souvenir. Il en sort rarement.

La mention historique de ce château remonte au quinzième siècle. Il fut restauré, aménagé, transformé, viabilisé par les différents propriétaires qui en eurent la charge. Quelques vestiges originels subsistent néanmoins dont deux tours d’angle cylindriques. A l'une de ces tours, la mieux conservée, est adossé le logis qui fut construit au début du dix neuvième siècle.

........ 

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 11:08

DSC01994.JPG

 

 

Quand je t’ai vu arriver sur ce sentier, alors que j’étais assise sur une souche d’arbre, je crois, j’ai tout de suite compris que tu étais ailleurs. Non pas au sud, au nord ou à l’est mais complètement à l’ouest. Le pas bienveillant, certes, mais un peu anxieux tout de même, la tête baissée croulant sous le poids d’un milliard de points d’interrogation qu’on voyait à l’œil nu.

 

J’ai instantanément compris que c’était toi que j’attendais. Le maître des questions sans réponse. L’expert en interrogations futiles. Le seul, probablement, qui croit encore qu’on peut trouver midi à quatorze heures. En cherchant bien.

 

Même physiquement, station debout et sur le profil droit, tu ressembles à un point d’interrogation. Avec ton ventre rond en avant, la courbure de tes reins, tes chevilles qu’on voit à peine et tes petits pieds qui font le point. Voilà, c’est ça ! Tu fais le point avec tes pieds ! 

 

Oméga éclata de rire comme si on lui avait raconté une bonne blague qu’elle ne connaissait pas.

 

A découvrir sur :

 

  http://www.monpetitediteur.com/librairie/livre.php?isbn=9782342023756

 

 

 

 

 

 

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 16:09

Marie, c'est une voix, c'est un regard, c'est une présence.

Une énigme...

 

Une voix, oui... Au téléphone, bien sûr, mais pas seulement.

Au téléphone, oui... La voix de Marie au téléphone.

C'est une voix ronde, enjôleuse, enveloppante, presque hypnotique.

Les mots de Marie sont choisis. Des mots choisis pour exprimer au plus près une idée, une pensée, une réflexion, certes, mais aussi pour leur sonorité, leur consonance, leur originalité, voire, leur incongruité.

Il y a un souci d'esthète dans la conversation de Marie. Les mots sont cueillis dans un vaste champ sémantique comme pour un faire un bouquet qu'on offre à l'auditeur.

Les mots, oui. Mais les silences, aussi... Les mots, les phrases, les propositions comme parés de silences signifiants, de respirations évocatrices.

 

Un regard, oui... Un regard bienveillant.

Un regard bienveillant, sans aucun doute, mais qui ne dit rien d'elle ou peu. Un regard donné à l'autre. Un regard d'ouverture.

Un regard d'écoute... Un regard où l'on peut lire l'empathie, la douceur, l'intelligence.

Un regard intelligent, oui... L'intelligence trahie par de vifs éclats, des étincelles d'humanité.

 

Une présence, aussi.

Un corps inscrit dans l'espace qui se meut avec légèreté.

Une présence gagnée, oui... Une présence victorieuse arrachée à tous les combats de la vie.

Une présence fière mais pas arrogante. Une présence rassurante.

Une présence qui en impose mais qui ne s'impose pas.

 

Une énigme, à coup sûr...

Peut-être n'y a t-il pas lieu de s'en alarmer...

Après tout, pour chaque homme, toutes les femmes sont, peu ou prou, nimbées de mystère.

C'est ainsi qu'elles nous charment... Qu'elles me charment.

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 05:53

 

 

Un beau matin d'été, un homme, un homme dont on peut dire qu'il n'est plus tout jeune, se promène dans la forêt de Scévolles près de chez lui. A la réflexion, on peut dire que cet homme est âgé. On peut même lui dire qu'il est vieux. Il n'en est plus choqué.

 

Depuis qu'il est à la retraite, et ça fait longtemps, quand le temps s'y prête, il parcourt quasi quotidiennement les mêmes sentiers. Il en connaît chaque pierre, chaque dépression, chaque bosse qu'il effleure de sa canne. Il s'attarde souvent aux mêmes endroits. Là pour admirer un chêne de trois cents ans ou davantage, ici pour caresser le tronc d'un peuplier brisard, ailleurs pour goûter le chant d'un pinçon grâce à sa nouvelle prothèse auditive, ou pour observer le manège incessant d'une mésange charbonnière dans un bosquet. Ses nouvelles lunettes font merveille.

 

A l'orée d'une petite clairière, l'homme aperçoit un vélo couché dans le fossé. C'est un beau vélo mauve. Un vélo de fille. L'homme s'en approche. Mais à qui peut-il bien appartenir...

L'homme scrute les alentours dans un lent mouvement de rotation. Il ne s'agit pas de brusquer cette vieille carcasse percluse de douleurs. Des douleurs en sommeil, certes, là maintenant, mais prêtes à se réveiller à la moindre alerte.

Rien... Il ne voit rien. Ah si ! Là-bas, qu'est-ce ça peut-être ! Un chiffon ? Une étoffe ?

Le vieil homme s'avance. La lenteur de sa marche lui confère la discrétion d'un Sioux.

Il n'en revient pas. A dix mètres de lui, puis à cinq, puis à deux, une nymphe, une déesse, une fée, enfin une jeune fille..., est allongée sur une serviette de bain. Entièrement nue.

Un casque sur les oreilles branché sur un I-Pod, les yeux fermés, elle est ailleurs. Sous le soleil exactement...

 

L'homme déplie sa canne pour en faire un siège provisoire et quelque peu instable et s'immobilise.

Dès lors, il a tout loisir d'admirer la perfection de ce corps féminin. Son visage qui... Non, son regard est d'abord rivé sur le sexe de la jeune fille. Un sexe plein de promesses. Une énigme, un mystère, un sésame. Depuis la nuit des temps... Depuis la nuit des temps, les hommes se perdent dans le sexe des femmes. Y naissent et y reviennent...

Ses seins, ensuite. Les seins. Ces protubérances incongrues. Pourquoi sont-ils aussi attrayants pour les hommes... La mère nourricière, sans doute. On ne sait pas. Le galbe, la rondeur, probablement. Ce côté apaisant, rassurant ? Peut-être...

Son visage pour finir. Fermé, absent. Présent mais pour d'autres que lui.

C'est tant mieux. Il s'en fiche. Il part comme il est venu. Comme une ombre.

 

Le vieil homme laisse un message dans le petit panier du vélo en passant.

Mademoiselle, vous êtes tellement désirable ! Vous êtes le désir incarné, sublimé, emblématique !

Mais sachez une chose, il y a plus grand et plus fort désir que l'homme pour une femme ou que la femme pour un homme...

Il y a le désir de tout désirer. Jusqu'à la mort !

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 18:47

« Je passe mon temps à le prendre et, cependant, je ne l’ai jamais… »

 

Quoi de plus insaisissable en effet que le temps…

Les questions liées au temps qui passe ont été, sont et seront, selon toute vraisemblance, éternellement sans réponse.

 

Il n’empêche que le temps nous interroge constamment. Tout simplement parce que nous ne cessons de voir un début et une fin à tout. A tout !

Dans notre environnement, tout naît et finit par mourir, au moins dans sa forme initiale. Dans le monde animal, dans le monde végétal et même dans le monde minéral.

 

D’emblée, une série de questions s’impose… C’est quoi le début ? Où commence t-il ? A la naissance ? La naissance par rapport à quoi ? Un être humain naît-il le jour où il sort du ventre de sa mère ou bien lors sa conception dans l’acte sexuel ? Ou bien encore dans le désir d’enfant qu’ont pu avoir ses parents ou sa mère seule ou son père seul, consciemment ou inconsciemment, avant même tout acte sexuel ?

Pour la naissance d’une fleur, sont-ce les premières racines qu’elles enfouit patiemment dans la terre, la toute fraîche et fragile tige qu’on voit apparaître, ou les graines qu’on décide à un moment donné de mettre en pot en faisant naître ainsi l‘idée même de la fleur ?

Le temps humain qui nous est accordé ne nous permet pas d’observer le début et la fin d’un bloc de granit. Cependant, il vient bien de quelque part. Il provient des magmas liquides antédiluviens, nous disent les géologues. Soit. Mais avant ? Avant, et bien c’est la naissance de la terre, il y a quelques quatre milliards d’année ou un peu plus. Très bien. Et avant ? Et bien, c’est la naissance de l’univers, il y a quelques quinze milliards d’années. D’accord. Et…avant ? Alors là, on ne sait plus très bien et toutes les théories plus ou moins fumeuses sont permises.

On le voit, à bien y réfléchir, on a du mal à définir ce qu’est un début ou une naissance.

Ou commence le début de chaque chose ?

 

Il en va de même pour la fin. C’est quoi la fin ?

Notre bloc de granit deviendra sable, peut-être. Et alors ? Ce n’est pas la fin ! « Car rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ! » Pas vrai, Lavoisier ? Après tout, il sera utile aux générations futures qui pourront s’allonger sur lui au bord de la mer ou d’un lac ! Non ? Oui, enfin, si tout se passe bien, évidemment…

Avant de rejoindre la terre où elle a puisé la vie, notre fleur aura essaimé des graines qui donneront naissance à d’autres elle-même. Ou presque…

Le rat, le lion, le chat, la fourmi, tous les animaux et insectes se seront reproduits avant de disparaître. C’est sans doute leur fin, individuellement, mais ce n’est pas la fin de leur espèce.

Pour l’homme, ce n’est pas la même chanson… Et non…

Car seul l’homme a conscience du temps qui passe. Il l’a même découpé en tranche plus ou moins fines, en siècles, en années, en heures, en minutes, en secondes, pour mieux le voir s’écouler. Et seul, l’homme (au sens générique, on est d‘accord… Femmes et hommes, donc), a conscience de sa mort inéluctable. Et chaque être humain doit s’arranger avec ça…

 

Comme tous les terriens ayant existé par le passé et existant aujourd’hui, je m’arrange avec ça…

« Tout le temps qui passe ne se rattrape guère, tout le temps perdu ne se rattrape plus… » Quoi de plus lumineux ? Merci, Madame. Merci Barbara.

Puisqu’on ne peut pas arrêter le temps ( faut voir, j‘y reviendrai…), et par conséquent, qu’il nous est interdit de le perdre parce qu’on a jamais une deuxième chance, puisqu’on ne saura jamais où est le début et la fin de chaque chose, puisqu’on ne sait rien sur rien, autant vivre. Et de la manière la plus heureuse possible.

C’est du travail. Ça ne vient pas tout seul. Et pour certains, c’est plus facile que pour d’autres…

 

Pour ma part, j’ai travaillé à vivre et à être heureux. Tout le temps. Jusqu’à ce jour du 18 octobre 2012.

Avec plus ou moins de bonheur, j’en conviens. Mais, d’une certaine façon, ça ne regarde que moi…

Là, maintenant, je suis heureux car j’aime. Pour moi, il n’y a pas de bonheur sans amour. C’est comme ça. Je ne le conçois pas autrement. Et je crois que je n’ai jamais été aussi heureux, là, maintenant, en écrivant ces quelques mots.

J’ai aimé dans le passé, c’est vrai, mais jamais aussi…profondément. Ou alors, je ne m’en souviens plus… C’est donc du passé qui ne se rattrape guère…

Quant à celui qui ne se rattrape plus, celui que j’aurai perdu, et bien… à la réflexion et en toute sincérité… tout bien considéré et relativement à toute chose, par ailleurs… ça tiendrait dans le petit porte-monnaie des courses de mon amoureuse.

 

Le temps est infini. Indéfini. Infiniment sujet à débat, interrogations et… polémiques pour celles et ceux que ça amuse.

Qu’importe… Une chose est sûre. C’est un scoop. Je le livre gratuitement…

On peut arrêter le temps. Oui… Si, si !

Le temps s’arrête quand on fait l’amour avec celle ou celui qu’on aime.

Pas vrai ?

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 09:17

Le conte de la soleil et du lune...

 

 

 

Il était une fois...

Non, non, plus aucun conte ne débute ainsi, aujourd'hui. Non, non...

Reprenons !

 

Il était plein de fois...

Bon. Ça ne va pas non plus...Essayons cela... Hum...

 

Il était quelquefois... Mieux ! Il est quelquefois...

C'est l'histoire de l'une et de l'un. Du temps de l'une et du temps de l'autre. Des rendez-vous manqués entre l'astre et la lune. Si chers à ce bon vieux Trénet. Vous vous souvenez ?

 

« Le soleil a rendez-vous avec la lune, heu !
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune, heu !
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas. »

 

Ti da di, ta da da et ta da da poum poum !

Ah, ah ! Hein ? Du génie, non ? Sacré Charles !

 

Il est quelquefois, donc...

Il est quelques fois un homme, somme toute assez lunaire, et une femme... heu...rayonnante.

Cette femme, en perpétuelle révolution, n'accorde pas toujours à l'homme l'éclairage qu'il désire.

De deux choses lune, se dit-il, soit elle veut m'éclipser, soit elle consacre délibérément son énergie ailleurs.

Comme dans la chanson, le soleil attend parfois la lune. Mais, il faut bien le reconnaître, c'est plus souvent le contraire. Et quand l'homme-lune est là, tranquille, chez lui, la femme-soleil ne le voit pas. Elle ne le calcule même pas ! elle va, elle vient, elle s'affaire, elle darde ses rayons un peu partout sauf dans son quartier.

 

Pourtant la lune a du talent !

Les marées, c'est qui, hum ? C'est la lune, évidemment.

C'est grâce à qui que les amoureux peuvent, comme dans un rêve, se promener, main dans la main, sur le sable durci par l'océan qui s'est quelques heures retiré pour leur offrir son domaine ? Hum ?

 

La lune, c'est aussi l'espoir dans la nuit. Une nuit de pleine lune ! Quand le soleil lui délègue sa lumière pour aller voir ailleurs s'il y est, qui éclaire nos pas sur les chemins ? Hum ? C'est la lune, bien-sûr...

 

Et qui est le plus hospitalier des deux ? La lune ou le soleil ? La lune, évidemment. Car personne n'a encore marché sur le soleil...

 

Qui est le plus pacifique des deux ? C'est encore la lune. Personne n'a jamais pris « un coup de lune », pas vrai ?

 

Qui inspire mieux les poètes que la lune ? Ecoutez-ça...

Et c'est dans la nuit brune,

Sur son clocher jauni

La lune

Comme un point sur un i.

C'est de ce bon vieil Alfred de Musset...

 

Cependant, c'est vrai, c'est vrai, la lune n'est pas toujours très bien lunée. D'aucuns disent qu'elle serait même un peu lunatique. Voire, voire, un peu boudeuse...

Alors que le soleil, quant à lui, est toujours radieux. Même quand il a des problèmes, le soleil n'en laisse rien paraître. Les humeurs, les plaintes, chez lui, brillent par leur absence.

C'est que le soleil n'a pas de temps à perdre avec tout ça ! Il lui reste, quoi..., cinq milliards d'années à vivre et, même s'il en a déjà vécus autant, autant dire qu'il compte bien en profiter !

Il irradie, il chauffe les corps et il échauffe les esprits, il fait pousser les arbres, les plantes, sèche le linge accroché sur le fil, enlumine les journées des hommes, fait le beau temps quand la pluie, de guerre lasse, lui laisse la place.

Il fait mûrir les fruits et la vigne et nous offre le vin...

Il ne s'arrête jamais !

 

Et, pendant ce temps, pendant ce temps, l'homme-lune l'attend...

Pas grave, il a une idée lumineuse !

Dans la Mer de Tranquillité, il plonge sa plume et écrit à son astre préféré, la femme-soleil, un petit conte lunéfiant. Heu... lénifiant...

 

Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais seulement demain matin, au téléphone.

La lune s'en réjouit !

Réveiller le soleil, ça l'fait, non ?

 

 

 

S., le 03/11/2013

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 17:20

S..., le 27/11/2013

 

 

Dong, dong, dong ! Votre attention, s'il vous plaît. Le TER numéro...863044... en provenance de Poitiers... et... à destination de... Tours, initialement prévu à 13h46, arrivera, voie D... avec un retard d'environ 10 minutes...Merci de votre compréhension.

 

L'aventure commence !

Voyons, voyons... Combien ai-je de temps à Tours pour attraper l'Inter-cité qui me mènera à Paris-Austerlitz ? Hum... 40 bonnes minutes. Ça va. Y a pas mort d'homme...

N'empêche, y en a marre de ces retards récurrents liés aux difficultés de régulation de trafic ! Et puis, environ dix minutes, ça veut dire quoi au juste ? Ça veut tout aussi bien dire 5 comme 30 minutes ! Est-ce qu'on sait ? Et puis quoi ! Régulation de trafic, ça va bien comme ça, hein !

Au lieu de réguler, ils feraient mieux de prévoir, non ? Ils ne sortent tout de même pas de nulle part ces TGV qui passent devant mon nez comme des fusées avant mon TER sous prétexte qu'ils sont prioritaires ?

 

Calme-toi... Là... Respire.

Regarde, t'es bien là sur ce banc de quai, pas vrai ? Même qu'un rayon de soleil vient gentiment réchauffer ton crâne fraîchement rasé ! Laisse-toi aller...

 

Arrivé à Tours, je suis détendu. J'ai dormi dans le TER. Un peu. Et surtout, j'ai commencé un livre.

Hum ! Quel livre ! Je regrette presque cette escale tourangelle. Je dois interrompre ma lecture, descendre du train, m'informer du quai sur lequel m'attend « L'inter-cité » (pas encore annoncé mais je parierais que c'est le « G » !) et attendre. Oui, attendre encore...

Mais bon, j'en profite pour fumer une cigarette dehors. Ouah ! Complètement transformée la place de la gare de Tours ! De l'espace ! Et c'est largement piétonnier. Punaise, ils vont vite tout de même. Y a quinze jours, derrière les palissades de chantier, je n'imaginais pas une telle mutation.

 

J'aime bien les « Inter-cités »... ça rappelle les anciens « corail ». Mais on ne dit plus ça, c'est tout.

Y a pas de réservation. On choisit la voiture que l'on veut. N'importe où. Où ça nous chante. A l'instinct... Les premières voitures, hum... je ne les sens pas. Plutôt au milieu, tiens ! Voire, voire, un peu plus avant que le milieu. De toute façon, il y a de la place partout. Je m'installe enfin et... et je reprend ma lecture.

Je jette un œil parfois au travers de la fenêtre poussiéreuse du train qui se traîne un peu, moi qui connaît régulièrement l'ivresse des 300 kilomètres par heure du TGV, et, indéfectiblement, je reconnais l'entreprise, le site, le bâtiment « Quelle », complètement en friche, avec ses vitres cassées et son air désolé. Un désastre économique et social. Et un client de moins pour la Poste, que je me dis...

 

Paris-Austerlitz...

J'aime et je n'aime pas cette gare. C'est compliqué.

Enfin... sans l'aimer vraiment, elle est « chargée » pour moi. Affectivement, ou quelque chose comme ça... C'est la gare de mes vacances quand j'étais enfant. C'était l'endroit d'où je pouvais enfin m'échapper du confinement de notre appartement parisien. Mais pas seulement... C'était la liberté, aussi... Bon.

Et je ne l'aime pas parce qu'ils l'ont enlaidie avec leurs travaux souterrains et leurs bouleversements de surface. Elle ne ressemble à rien cette gare, aujourd'hui. Il semble qu'il n'y ait pas eu de projet d'ensemble. Qu'il y ait eu nécessité de la moderniser, j'en conviens tout à fait. Mais tout ça me paraît incohérent, improvisé. Cette transformation, à l'évidence, n'a pas été pensée.

 

Ah, ah, la ligne 5... Porte d'Italie - Pablo Picasso. Sans doute la ligne de métro que j'ai le plus empruntée de toute ma vie. Je crois pouvoir citer de mémoire toutes ses stations.

Avec ses grands carrefours que sont la « Place d'Italie » mais aussi la « Gare d'Austerlitz », précisément. Et encore, « République », « Gare de l'Est », « Gare du Nord » ! Autant de correspondances, de passerelles, de sas, qui me permettaient de me rendre où je voulais dans Paris.

Est-ce qu'au moins, j'ai un ticket, moi ? Oui, j'ai... Même plusieurs...

 

Tiens ! Ben, voilà... Gare de l'Est, j'y suis.

Avant de te connaître, Bibi, cette gare m'était... comment dire... indifférente.

Très franchement, je n'avais rien à y faire. Je savais qu'elle existait, évidemment, et je l'ai arpentée quelquefois ( j'aurais bien du mal à me souvenir en quelles occasions...) mais je ne la pratiquais pas. Voilà...

Depuis quatre ans, je ne connais qu'elle. Tu imagines...

Et je l'aime bien cette gare. Tu y es pour beaucoup. Tu t'en doutes.

Mais bon, indépendamment du fait qu'elle représente une sorte de grande porte qui s'ouvre vers toi, elle a un charme que j'ai un peu de mal à définir. C'est... comme si elle offrait, outre ce que je viens d'évoquer, le plaisir de te retrouver tout ça... c'est comme si elle pouvait nous permettre de plonger aux confins du continent. Des milliers de kilomètres jusqu'à Vladivostok ! Au bout du bout de la terre. A l'Est... Avec plein de correspondances, à n'en pas douter...

Mais ce n'est pas seulement ça. Elle me plaît bien parce qu'elle est lisible. C'est bien rangé, je ne sais pas...

 

Nancy...

Là , à Nancy, je le sais. J'ai fait le plus dur. Enfin... entre guillemets... Je ne les ai pas mis car je n'ai pas osé...

A Nancy, je suis en Lorraine. Dans ta région.

Et, oui... tu le comprends, j'en suis sûr. Là, je me sens enfin chez moi ! C'est comme si un tas d'obligations, de contingences m'avaient éloigné de l'endroit où, enfin, je pouvais retourner et te retrouver.

Je sais que je suis en Lorraine et pas loin des Vosges quand je descends du train pour fumer une cigarette. J'ai dix minutes. C'est programmé.

Ouais, là, c'est sûr, j'y suis... Par rapport à Paris, un différentiel de pas moins de cinq ou six degrés ! Y a même de la neige sur le quai ! C'est ça ! On est dans l'Est.

Une bonne moitié de ma voiture se vide. Tant mieux. L'obsédé du portable, aussi. Un soulagement. Ainsi que ce petit monstre qui n'a pas arrêté de geindre depuis Paris à deux rangs de moi. Ce n'est pas à lui que j'en veux mais à ses parents qui sont en dessous de tout.

A Épinal, je suis quasiment seul. Je prends mes aises. Je n'ai plus envie de lire. Je n'ai pas d'autre désir que celui de t'embrasser.

 

A Remiremont, de loin, je te devine. Puis, j'avance et je te voie. Tu me souris.

Je te touche. Je te sens. On se fixe.

Tu n'es donc pas seulement une fée, un rêve !

Tu es là, bien là. Je t'embrasse. Je passe mon bras sur ton épaule.

On est ensemble. Encore une fois...

Et c'est bon.

 

Et à chaque fois, je me fais cette réflexion...

Lors de ces voyages, je croise des centaines d'individus et pourtant je ne regarde personne.

A voir...

 

 

 

 

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 17:32

Je n'aime que le talent.

D'où qu'il vienne et dans quelque domaine que ce soit.

Et c'est tout à mon honneur...

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  • : Le blog de effluve
  • : La lecture, l'écriture, la littérature, quelques poèmes, deux ou trois idées enfin, comme autant de baumes pour nos âmes meurtries.
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