« Je passe mon temps à le prendre et, cependant, je ne l’ai jamais… »
Quoi de plus insaisissable en effet que le temps…
Les questions liées au temps qui passe ont été, sont et seront, selon toute vraisemblance, éternellement sans réponse.
Il n’empêche que le temps nous interroge constamment. Tout simplement parce que nous ne cessons de voir un début et une fin à tout. A tout !
Dans notre environnement, tout naît et finit par mourir, au moins dans sa forme initiale. Dans le monde animal, dans le monde végétal et même dans le monde minéral.
D’emblée, une série de questions s’impose… C’est quoi le début ? Où commence t-il ? A la naissance ? La naissance par rapport à quoi ? Un être humain naît-il le jour où il sort du ventre de sa mère ou bien lors sa conception dans l’acte sexuel ? Ou bien encore dans le désir d’enfant qu’ont pu avoir ses parents ou sa mère seule ou son père seul, consciemment ou inconsciemment, avant même tout acte sexuel ?
Pour la naissance d’une fleur, sont-ce les premières racines qu’elles enfouit patiemment dans la terre, la toute fraîche et fragile tige qu’on voit apparaître, ou les graines qu’on décide à un moment donné de mettre en pot en faisant naître ainsi l‘idée même de la fleur ?
Le temps humain qui nous est accordé ne nous permet pas d’observer le début et la fin d’un bloc de granit. Cependant, il vient bien de quelque part. Il provient des magmas liquides antédiluviens, nous disent les géologues. Soit. Mais avant ? Avant, et bien c’est la naissance de la terre, il y a quelques quatre milliards d’année ou un peu plus. Très bien. Et avant ? Et bien, c’est la naissance de l’univers, il y a quelques quinze milliards d’années. D’accord. Et…avant ? Alors là, on ne sait plus très bien et toutes les théories plus ou moins fumeuses sont permises.
On le voit, à bien y réfléchir, on a du mal à définir ce qu’est un début ou une naissance.
Ou commence le début de chaque chose ?
Il en va de même pour la fin. C’est quoi la fin ?
Notre bloc de granit deviendra sable, peut-être. Et alors ? Ce n’est pas la fin ! « Car rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ! » Pas vrai, Lavoisier ? Après tout, il sera utile aux générations futures qui pourront s’allonger sur lui au bord de la mer ou d’un lac ! Non ? Oui, enfin, si tout se passe bien, évidemment…
Avant de rejoindre la terre où elle a puisé la vie, notre fleur aura essaimé des graines qui donneront naissance à d’autres elle-même. Ou presque…
Le rat, le lion, le chat, la fourmi, tous les animaux et insectes se seront reproduits avant de disparaître. C’est sans doute leur fin, individuellement, mais ce n’est pas la fin de leur espèce.
Pour l’homme, ce n’est pas la même chanson… Et non…
Car seul l’homme a conscience du temps qui passe. Il l’a même découpé en tranche plus ou moins fines, en siècles, en années, en heures, en minutes, en secondes, pour mieux le voir s’écouler. Et seul, l’homme (au sens générique, on est d‘accord… Femmes et hommes, donc), a conscience de sa mort inéluctable. Et chaque être humain doit s’arranger avec ça…
Comme tous les terriens ayant existé par le passé et existant aujourd’hui, je m’arrange avec ça…
« Tout le temps qui passe ne se rattrape guère, tout le temps perdu ne se rattrape plus… » Quoi de plus lumineux ? Merci, Madame. Merci Barbara.
Puisqu’on ne peut pas arrêter le temps ( faut voir, j‘y reviendrai…), et par conséquent, qu’il nous est interdit de le perdre parce qu’on a jamais une deuxième chance, puisqu’on ne saura jamais où est le début et la fin de chaque chose, puisqu’on ne sait rien sur rien, autant vivre. Et de la manière la plus heureuse possible.
C’est du travail. Ça ne vient pas tout seul. Et pour certains, c’est plus facile que pour d’autres…
Pour ma part, j’ai travaillé à vivre et à être heureux. Tout le temps. Jusqu’à ce jour du 18 octobre 2012.
Avec plus ou moins de bonheur, j’en conviens. Mais, d’une certaine façon, ça ne regarde que moi…
Là, maintenant, je suis heureux car j’aime. Pour moi, il n’y a pas de bonheur sans amour. C’est comme ça. Je ne le conçois pas autrement. Et je crois que je n’ai jamais été aussi heureux, là, maintenant, en écrivant ces quelques mots.
J’ai aimé dans le passé, c’est vrai, mais jamais aussi…profondément. Ou alors, je ne m’en souviens plus… C’est donc du passé qui ne se rattrape guère…
Quant à celui qui ne se rattrape plus, celui que j’aurai perdu, et bien… à la réflexion et en toute sincérité… tout bien considéré et relativement à toute chose, par ailleurs… ça tiendrait dans le petit porte-monnaie des courses de mon amoureuse.
Le temps est infini. Indéfini. Infiniment sujet à débat, interrogations et… polémiques pour celles et ceux que ça amuse.
Qu’importe… Une chose est sûre. C’est un scoop. Je le livre gratuitement…
On peut arrêter le temps. Oui… Si, si !
Le temps s’arrête quand on fait l’amour avec celle ou celui qu’on aime.
Pas vrai ?