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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 18:47

« Je passe mon temps à le prendre et, cependant, je ne l’ai jamais… »

 

Quoi de plus insaisissable en effet que le temps…

Les questions liées au temps qui passe ont été, sont et seront, selon toute vraisemblance, éternellement sans réponse.

 

Il n’empêche que le temps nous interroge constamment. Tout simplement parce que nous ne cessons de voir un début et une fin à tout. A tout !

Dans notre environnement, tout naît et finit par mourir, au moins dans sa forme initiale. Dans le monde animal, dans le monde végétal et même dans le monde minéral.

 

D’emblée, une série de questions s’impose… C’est quoi le début ? Où commence t-il ? A la naissance ? La naissance par rapport à quoi ? Un être humain naît-il le jour où il sort du ventre de sa mère ou bien lors sa conception dans l’acte sexuel ? Ou bien encore dans le désir d’enfant qu’ont pu avoir ses parents ou sa mère seule ou son père seul, consciemment ou inconsciemment, avant même tout acte sexuel ?

Pour la naissance d’une fleur, sont-ce les premières racines qu’elles enfouit patiemment dans la terre, la toute fraîche et fragile tige qu’on voit apparaître, ou les graines qu’on décide à un moment donné de mettre en pot en faisant naître ainsi l‘idée même de la fleur ?

Le temps humain qui nous est accordé ne nous permet pas d’observer le début et la fin d’un bloc de granit. Cependant, il vient bien de quelque part. Il provient des magmas liquides antédiluviens, nous disent les géologues. Soit. Mais avant ? Avant, et bien c’est la naissance de la terre, il y a quelques quatre milliards d’année ou un peu plus. Très bien. Et avant ? Et bien, c’est la naissance de l’univers, il y a quelques quinze milliards d’années. D’accord. Et…avant ? Alors là, on ne sait plus très bien et toutes les théories plus ou moins fumeuses sont permises.

On le voit, à bien y réfléchir, on a du mal à définir ce qu’est un début ou une naissance.

Ou commence le début de chaque chose ?

 

Il en va de même pour la fin. C’est quoi la fin ?

Notre bloc de granit deviendra sable, peut-être. Et alors ? Ce n’est pas la fin ! « Car rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ! » Pas vrai, Lavoisier ? Après tout, il sera utile aux générations futures qui pourront s’allonger sur lui au bord de la mer ou d’un lac ! Non ? Oui, enfin, si tout se passe bien, évidemment…

Avant de rejoindre la terre où elle a puisé la vie, notre fleur aura essaimé des graines qui donneront naissance à d’autres elle-même. Ou presque…

Le rat, le lion, le chat, la fourmi, tous les animaux et insectes se seront reproduits avant de disparaître. C’est sans doute leur fin, individuellement, mais ce n’est pas la fin de leur espèce.

Pour l’homme, ce n’est pas la même chanson… Et non…

Car seul l’homme a conscience du temps qui passe. Il l’a même découpé en tranche plus ou moins fines, en siècles, en années, en heures, en minutes, en secondes, pour mieux le voir s’écouler. Et seul, l’homme (au sens générique, on est d‘accord… Femmes et hommes, donc), a conscience de sa mort inéluctable. Et chaque être humain doit s’arranger avec ça…

 

Comme tous les terriens ayant existé par le passé et existant aujourd’hui, je m’arrange avec ça…

« Tout le temps qui passe ne se rattrape guère, tout le temps perdu ne se rattrape plus… » Quoi de plus lumineux ? Merci, Madame. Merci Barbara.

Puisqu’on ne peut pas arrêter le temps ( faut voir, j‘y reviendrai…), et par conséquent, qu’il nous est interdit de le perdre parce qu’on a jamais une deuxième chance, puisqu’on ne saura jamais où est le début et la fin de chaque chose, puisqu’on ne sait rien sur rien, autant vivre. Et de la manière la plus heureuse possible.

C’est du travail. Ça ne vient pas tout seul. Et pour certains, c’est plus facile que pour d’autres…

 

Pour ma part, j’ai travaillé à vivre et à être heureux. Tout le temps. Jusqu’à ce jour du 18 octobre 2012.

Avec plus ou moins de bonheur, j’en conviens. Mais, d’une certaine façon, ça ne regarde que moi…

Là, maintenant, je suis heureux car j’aime. Pour moi, il n’y a pas de bonheur sans amour. C’est comme ça. Je ne le conçois pas autrement. Et je crois que je n’ai jamais été aussi heureux, là, maintenant, en écrivant ces quelques mots.

J’ai aimé dans le passé, c’est vrai, mais jamais aussi…profondément. Ou alors, je ne m’en souviens plus… C’est donc du passé qui ne se rattrape guère…

Quant à celui qui ne se rattrape plus, celui que j’aurai perdu, et bien… à la réflexion et en toute sincérité… tout bien considéré et relativement à toute chose, par ailleurs… ça tiendrait dans le petit porte-monnaie des courses de mon amoureuse.

 

Le temps est infini. Indéfini. Infiniment sujet à débat, interrogations et… polémiques pour celles et ceux que ça amuse.

Qu’importe… Une chose est sûre. C’est un scoop. Je le livre gratuitement…

On peut arrêter le temps. Oui… Si, si !

Le temps s’arrête quand on fait l’amour avec celle ou celui qu’on aime.

Pas vrai ?

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 15:10

 

Ah, la la...

 

Ce n'est un secret pour personne. Enfin, ce n'est pas un secret pour moi en tout cas.

En réalité, c'est une formule...Quand j'écris "ce n'est un secret pour personne", je laisse à penser que plein de gens se disent effectivement, comme moi, que ce n'est un secret pour personne. Or, tout le monde s'en fout !

Et hormis moi, personne ne se demande si, au bout du compte, c'est un secret pour qui que ce soit...

Car, je dois bien me l'avouer, l'humanité entière, enfin celle connectée à Internet, soit quelques quatre milliards d'individus, se tamponne le coquillard de savoir si oui ou non ce secret est connu ou ignoré de tous.

 

Les chiffres sont têtus et les graphiques implacables ! Mon blog n'a reçu qu'un visiteur en trois semaines et, très probablement, il n'avait rien à y faire.

Et quand je dis "je dois bien me l'avouer", en vrai, personne ne m'a rien demandé ! Personne ne m'a demandé d'avouer quoique ce soit ! Je me l'avoue à moi-même, certes, mais rien, ni personne ne m'y oblige ! Encore une fois, tout le monde (le monde entier, on est d'accord, sur les cinq continents !) se tape de me voir avouer un truc ou un autre.

 

Je le dis quand même...

Ce n'est un secret pour personne. Je suis perclu de contradictions.

Par exemple, je peux dire sans sourciller que je suis anarchiste. Politiquement et surtout philosophiquement...

Et pourtant, j'aime l'ordre. Je le préconise. Voire, je l'impose. Va comprendre, Charles...

Je me dis que c'est une étape obligée avant la conscience des peuples. Avant que chaque individu comprenne que la liberté de chacun n'est rien de moins que l'acceptation de la liberté de l'autre. Et que, dès lors, l'ordre ne serait plus une contrainte, une coercition, mais un bonheur émancipateur. 

Je sais... En disant cela, je ne dis rien ou pas grand'chose. C'est une idée, un concept tellement large et étendu qu'on peut aisément s'y perdre comme au beau milieu du désert de Gobi sans boussole.

Etre anarchiste, c'est cela. Entre autre... C'est se noyer là où tout le monde a pied et c'est nager quand tout le monde se noie...  

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 18:36

J'entends tout ce qu'on me dit. 028 (2)

Après, est-ce que j'écoute vraiment, ça...

 

J'écoute les gens que j'aime. C'est sûr.

Enfin, fréquemment...

Non, sérieusement, ils ne savent pas, le plus souvent, à quel point je les ai écoutés !

Parce que je n'en laisse rien paraître. Je ne réagis pas toujours spontanément à ce qu'on me dit.

Ou si je le fais, je le fais timidement, maladroitement. Je ne suis pas réactif. C'est comme ça. J'ai besoin de temps pour nourrir une réflexion.

J'envie celles et ceux qui peuvent, d'emblée, exprimer une opinion définitive sur tout et n'importe quoi. Là, comme ça, dans l'immédiateté.

Y compris sur eux-mêmes, quand ils sont directement concernés et remis en question ! Ils se défendent, ils argumentent, se montrent parfois convaincants. 

Quant à moi, je suis souvent désarmé.

Exemple : "Oui, heu... ce que tu écris sur ton Blog, là, je trouve que c'est un peu bougon, ronchon, pas positif, quoi..." 

J'ai entendu ça. De la bouche même de l'Amour de ma vie !

J'ai tenté, sur le coup, de m'expliquer. Comme d'habitude, je n'y suis pas vraiment parvenu.

Et j'écoute cette critique en boucle depuis dix jours. C'est sur mon disque dur. 

Je réponds seulement aujourd'hui... Rien ne m'y oblige. Je devrais d'ailleurs m'en dispenser. Mais bon...

 

C'est vrai. C'est souvent l'angle que je choisis pour appréhender les gens et le monde.

Un angle aigu. Offensif ou défensif. C'est selon...

Je ne suis pas, a priori, ouvert au monde et aux gens.  A 180 degrés, quoi...

C'est un fait.

Je le déplore quelques fois. Mais comme le dit ma vieille mère malade, "On est comme on est". Se doute t-elle qu'on peut également l'entendre comme ça, "On est comme on naît..." ? Pas sûr... Et pourtant.

 

Alors quoi ?

Alors je crois qu'il y a suffisamment de degrés dans le spectre universel de la pensée pour que chacun y trouve son angle personnel d'approche.

Le défi, pour un homme (au sens générique, on est d'accord... Une femme ou un homme, quoi...)  étant de tendre vers le centre, l'essentiel. L'amour...

 

Je souris. C'est très con comme conclusion mais je ne suis pas loin de le penser...

Je vous aime !

 

 

 

 

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 18:28

Oh la la ! 1935

Autant c'était relativement facile de trouver un angle d'attaque pour dire ce que je pense des "experts" et des "scientifiques", dans deux précédents articles, autant pour les "psy(s)", alors là...

Et pourtant... Pourtant, il faut bien !

Car ils représentent la dernière composante du triumvirat contemporain des "emmerdeurs, hyper-influents".  Les experts, les scientifiques et, donc, les psy(s)...

 

Les psy(s) sont multiformes, insaisissables, nébuleux...

On peut réagir spontanément à un propos d'un expert. A  tort ou à raison, on est d'accord...

Parce qu'il y a des choix offerts ou, a minima, une alternative.

 

D'une certaine façon, les experts prêtent le flanc à la critique, à la contestation, à la polémique. C'est dans leur nature.

Quant aux scientifiques, leurs affirmations péremptoires provoquent, dans un premier temps du moins, soit un rejet intuitif parce qu'elles bousculent une certaine habitude de pensée, soit une adhésion inconditionnelle parce qu'au contraire elles confortent une douce certitude. 

Les experts, comme les scientifiques, ne laissent pas indifférents.

 

En revanche, le propos des psy(s) est si consensuel, si fédérateur, si "politiquement correct", qu'il glisse sur notre intelligence comme un patin sur un parquet ciré.

Le bon psy, surtout celui qui fait profession d'intervenir régulièrement dans les médias et de défoncer les portes ouvertes, doit être capable d'offrir un discours n'offrant aucune aspérité. Il n'est pas là pour alimenter un débat, pour attiser les oppositions, non... Il veut qu'on s'aime, tous autant qu'on est...

 

Pour ce faire, avant toute chose, il prône LE dialogue. C'est son truc à lui. C'est son Dada. Sa baguette magique.

En toute circonstance, quels que soient la teneur, l'ampleur ou l'historique d'un conflit, qu'il soit familial ou géopolitique, le psy n'a qu'un mot à la bouche, LE dialogue. Il se lance alors, le plus souvent, dans un long monologue qui ne supporte, bien entendu, aucune interruption, pour vanter les mérites du dialogue salvateur.

 

Qui ? Je vous le demande ! Qui peut être contre le dialogue et ses vertus ? Hum ?

Alors, pas d'emblée forcément, on est d'accord... Mais, à la réflexion, chacun en convient, non ? Tous !

 

Tous, sauf moi... Et quelques autres, bien sûr.

Quant à moi, je ne dialogue qu'avec celles et ceux qui sont en capacité de dialoguer. C'est à dire, avant tout, d'écouter.

Les autres, une large et affligeante majorité, ne méritent pas que je perde mon temps et mon énergie à trouver un terrain d'entente avec eux.

J'ai ma propre méthode pour éviter les conflits et les cons. Je les fuis. J'élude. Je reporte sine die. Je laisse pourrir.

Je ris ! Comme j'aimerais entendre, un jour, un psy me donner ce conseil !

 

J'étouffe ! Vous l'avez compris...

Je me sens prisonnier de ce triptyque des temps modernes. Le nez collé au panneau central de la science, je sens les volets de l'expertise et de la psychologie se refermer sur moi.

Et sur ma liberté...

 

 

 

 

   

    

 

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:15

020Ah, quel dommage !

Quel dommage, en effet... Je n'ai pas le temps, c'est tout. Le temps et...l'énergie, sans doute.

Je voudrais tellement étayer le propos qui va suivre de faits précis, de dates, de renvois référencés, de notes incontestables, de rapports dignes de foi, d'astérisques en pagaille, d' une bibliographie de trois pages au moins, de remerciements pour tous les "contributeurs" à cette vaste entreprise... Je voudrais tellement !  

Un vrai travail de scientifique, quoi ! Avec la froide objectivité de celles et ceux qui affichent "Bac+10", voire plus !  

Au dessus de mes moyens. Définitivement...

Mais je pense quand même... 

C'est peut-être la seule chose que j'ai apprise, au lycée, d'ailleurs. A penser... Et ce n'est pas rien !  Car chez moi, "on ne pensait pas, Monsieur, on ne pensait pas..." 

Bref ! En toute subjectivité, donc, je vous fais part de cette réflexion. Et "honni soit qui mal y pense"...

 

Qu'est-ce que j'apprends ?

Une particule atomique, si petite, si infime qu'on peut à peine la concevoir intellectuellement, qu'aucun microscope, si perfectionné fût-il, ne peut montrer, aurait dépassé... la vitesse de la lumière ! Soit, trois cent mille kilomètres par seconde !

La vitesse de la lumière, trois cent mille kilomètres par seconde, je répète... Dépassée !

Dès lors, un mur de certitude s'effondre ! Une limite au delà de laquelle, à ce qu'on croyait,  rien n'était possible ! 

Enfin ? C'est ce qu'avait affirmé Albert, il y a plus d'un siècle, non ?

S'il y avait une vérité première sur laquelle l'humanité entière pouvait sereinement s'appuyer, c'était bien celle-la ! Croyants ou pas !

Les athées, dont je suis, et les mystiques avaient au moins ce repère en commun !

Du coup, tout s'écroule ! E=mc2 la merde... Voilà où on en est... 

Bien... On va attendre un peu. Ne nous emballons pas. D'autres travaux devront confirmer ou infirmer cette découverte. N'empêche, n'empêche, le doute s'immisce.

 

Quand j'étais enfant, il y a... longtemps, dans les années 60, on va dire, on ne jurait que par les antibiotiques.

On m'en a fait avaler des boîtes entières. La pénicilline, comme la panacée universelle ! La moindre maladie infantile était systématiquement traitée par les antibiotiques. On croyait, alors, détenir le remède miracle.

Jusqu'à ce qu'on constate que les bactéries, pas si folles, pouvaient muter et ignorer, par là même, les fourbes, l'attaque des antibiotiques avec leurs gros sabots. 

Aujourd'hui, on prétend que "les antibiotiques, c'est pas automatique". L'aveu, à peine voilé, d'un sérieux revers.

Même si, même si, bien sûr, à une époque donnée, les antibiotiques ont représenté un incontestable progrès.

L'erreur a simplement consisté à croire et à faire accroire qu'on détenait enfin la solution pérenne pour nombre de nos maux.

 

On remonte dans le temps.

A la toute fin du dix-neuvième siècle, les premières automobiles rivalisaient de vitesse.

Le 1er Mai 1899, "La jamais contente" dépasse les 100 kilomètres par heure. Bien... 

Le croirez-vous, à la veille de ce record, nombre de scientifiques de l'époque prétendaient que le corps humain ne pouvait résister à une telle vitesse !

Or, aujourd'hui, les pilotes de chasse flirtent régulièrement avec les "Mach 1 et 2". Soit de mille à deux milles kilomètres par heure et plus. Et ça va...

 

On peut se reporter aux siècles qui précèdent. Mais c'est trop facile. Et puis, sans leur faire injure, s'agissait-il de vrais scientifiques ? Je veux évoquer ceux qui affirmaient, par exemple, que la terre était plate et qui se proposaient d'installer Galilée sur un bûcher parce qu'il soutenait, quant à lui, qu'elle était ronde. 

En l'occurrence, Galilée l'était peut-être, scientifique. D'une certaine façon. Pas au sens où on l'entend aujourd'hui, certes, mais tout de même... En revanche, ses contradicteurs n'étaient que des crétins perclus de certitudes religieuses et dogmatiques. Et, aux dernières nouvelles, la population de ce genre d'individus n'est pas en voie de disparition. Bien au contraire ! Et pas besoin d'engager un cabinet d'experts pour le savoir. Suffit de sortir de chez soi...

 

Alors, tout ça pour dire quoi ?

Pour dire que rien, jamais, n'est et ne sera sûr et définitif. Qu'elles que soient et qu'elles que seront les avancées scientifiques et technologiques. Aucune vérité scientifique ne peut et ne pourra jamais être établie ad aeternam, inscrite dans le marbre. Qui lui-même est soumis à l'érosion. Y a pas d'raison...

Toutes les découvertes scientifiques, sans exception, seront, dans un avenir plus ou moins proche, revisitées, contestées, ringardisées et remisées.

 

Alors, quoi ?

Les "scientifiques" ont conscience de ça. Aucun doute, là dessus. Pour eux, mais pour eux seuls peut-être parce qu'ils "sont dedans", qu'ils gambergent, que c'est leur métier, c'est une évidence ! "La vérité est ailleurs", comme disait Fux Mulder ! Où, nulle part ! Ils s'en tapent !

Ce qui les anime, c'est la recherche. Rien d'autre ! Faire danser leurs neurones ! Le bonheur !

C'est tant mieux. Je suis content pour eux. Je les envie même...

 

Mais... comme les experts (évoqués dans une précédente chronique), qu'ils ne se mêlent pas, à ce point, de nos vies ! De ma vie ! S'il leur plaît... De façon aussi péremptoire, je veux dire. J'attends, nous attendons tous, de leur part, un peu plus d'humilité.

Ils ne détiennent pas la vérité. Tout simplement, parce qu'elle n'existe pas. Ou parce qu'elle est multiple. On peut admettre ça, non ? Même si c'est empirique, intuitif...

 

"Les scientifiques ont dit que..", "D'après une récente étude scientifique, il est avéré que...", ou bien encore, "C'est indéniable, c'est scientifique !"  Notre pensée est quotidiennement bordée, encadrée par ces assertions lues et entendues partout. A la maison comme au travail. A tout moment, partout.

La science comme la plus invasive des religions de notre époque. Celle qui formate et qui n'en finit pas de préconiser, voire d'interdire. Pas moralisatrice, non, mais foncièrement inhibitrice. 

Au nom de la science, le plaisir devient suspect et la liberté doit être consommée avec modération.

La médecine, en premier lieu, nous infantilise en permanence. Nous ne pouvons plus désormais manger un rôti de porc, boire deux apéros, ou faire l'amour sans protection avec un ou une inconnue sans une arrière-pensée coupable. 

L'économie ensuite, la vérité froide et plombante des chiffres, a envahi tous les départements professionnels et privés de nos vies. Nous ne raisonnons plus qu'en terme de courbes, de graphiques et de camemberts. Même quand on va acheter une baguette.

La chimie qui nous empoisonne, la physique qui nous nucléarise, les mathématiques qui ont enfanté un monstre que plus personne ne contrôle. L'informatique. Avec tous ses codes, on décode complètement ! 

La météo omniprésente, pour finir sur un ton plus léger, qui nous prive de ces petits bonheurs d'antan quand on était surpris par un orage ou une averse de neige. Parce qu'on ne savait pas...   

 

Pas un domaine, pas un lieu dans lequel la science n'ait son mot à dire. Le monde ne semble lisible que par et à travers la science. 

A l'exception notable de l'astronomie, la science est triste à pleurer. Triste et redoutable, dans sa blouse blanche immaculée. Aussi triste et redoutable que l'infirmière "Mademoiselle Ratched" dans "Vol au dessus d'un nid de coucou". Pour celles et ceux qui n'ont pas encore vu ce film, il n'est pas trop tard ! 

 

Nous, "on est attirés par les étoiles, les voiles" et "il faut voir comme on nous parle !"

T'as sacrément raison, Souchon ! 

  

En ce qui me concerne, dans ma vie, les experts et les scientifiques ne seront jamais que des consultants.

Ni plus, ni moins.

 

 

 

 

 

   

 

    

 

    

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 08:53

Sans déc.Quelque soit votre problème, un expert vous donne la solution. Dans tous les domaines.

Sans déc !

"On vit une époque formidable...", comme l'avait si bien senti le regretté Reiser.

Dans tous les domaines, vous dis-je !

 

Que vous soyez en conflit avec votre compagne ou compagnon, avec votre nouveau né, votre adolescent, vos parents, votre belle-mère, avec l'ex de votre époux, les enfants de votre amie issus d'une autre union, votre belle-soeur, et par là même avec votre frère depuis qu'il a épousé cette furie, une armée éminente de psy hyper spécialisés, le plus souvent médiatisés, qui pointent régulièrement sur les antennes et dans les magazines aussi assidûment qu'un OS de chez Renault, vous donne LE bon conseil, le conseil avisé qui va changer votre vie. Genre.. Vous devez com-mu-ni-quer ! Seul le dialogue peut vous permettre de dépasser ce conflit. Formidable

 

Vous avez un gros problème d'argent, vos fins de mois sont difficiles, aucun souci ! Faites confiance à l'expertise des assistants sociaux, de votre banquier qui vont vous expliquer comment vous passer de ce dont vous avez besoin.

Trop fort !

 

Vous ne vous en sortez plus au boulot. Vous croulez sous le travail, vous êtes "surbooké". Pas de panique ! Il vous faut un petit stage avec un coachen vogue (payé grassement par votre patron mais qui s'en tape parce qu'il y trouve un substanciel avantage fiscal) qui va, sans ciller, vous affirmer qu'on peut très bien faire tenir deux heures en une, que c'est juste une question d'organisation... C'est vrai, on pense pas à tout, hein ?

 

Vous n'êtes pas gros, non... Vous êtes juste en surcharge pondérale, d'accord.

Mais vous le faites exprès ou quoi ? Vous avez à votre disposition des milliers de bouquins qui vous donn... qui vous vendent la solution ! Exemples :

"Comment maigrir avant-hier ?", "Manger sans sel, sans sauce, sans matière grasse, sans viande et le poisson avec modération, sans pain, sans vin, mais... avec plaisir !", "Perdez dix kilos en dix jours !" (l'auteur qui a commis ce bréviaire serait en fuite. Dernier domicile connu, la Suisse. Allez savoir pourquoi...), et pour rigoler, en hommage à Pierre Péchin (un talent d'étoile filante...), "Ti bouffes, ti bouffes pas, ti crèves quand même".

 

Les experts, ils ont réponse à tout. A tous nos maux intimes et quotidiens. Mais pas seulement !

Il y a aussi les experts politiques qui vous démontrent pourquoi ils avaient raison de s'être trompés quand ils ont envisagé le succès d'un candidat qui s'est néanmoins ramassé aux dernières élections ! 

Il y a également les experts économiques qui se plantent grave ! Ah, ceux-là, je les aime ! Vraiment touchants...

Alain Minc en est le parangon. Une figure ! Une caricature d'escroquerie intellectuelle ! C'est beau, tellement c'est faux !

Quelques méfaits du susdit : "L'après crise est commencé", 1982. Un long début qui n'en finit pas de finir, non? Ou encore, "L'argent fou", 1990. Ouah ! Un vrai thriller ! , "L'ivresse démocratique", 1994. Peut-être faut-il la consommer avec modération ? " La mondialisation heureuse", 1997. What a wonderful world ! Et pour finir, "Le chômage, à qui la faute ?", 2005. Alors là, trop fort ! Le genre de type qui pose LA question pour laquelle il n'a pas l'esquisse d'une ébauche de réponse mais qui fait mine de... Cent mille exemplaires, sans doute plus ! Bingo !

Je n'ai rien lu d'Alain Minc. On est d'accord. Je l'ai juste entendu pérorer et gloser à la télé et à la radio avec cette suffisance et cette morgue propres aux intellectuels professionnels, patentés par les médias, voire par un président. Rien qui donne envie de lire, ne serait-ce une ligne, de ce qu'ils ont écrit où fait écrire. 

 

Des experts, des "Alain Minc", y en a des tas. Clonés dans les grandes écoles.

Pas aussi nombreux que les cons produits par l'école républicaine abandonnée par les pouvoirs publics, certes, mais bon... Faut reconnaître qu'ils sont vachement plus influents.

Et contrairement au quidam, vous et moi, ils ne sont jamais sanctionnés pour leurs manquements ou leur incompétence ! Ils semblent bénéficier, à vie, d'un droit que nous n'avons plus. Celui de se tromper. 

 

En conclusion, je voudrais décerner un accessit d'expertise en analyse politique à Alain Madelin qui, à la veille de l'invasion de l'Irak par les étasuniens, en 2003, prédisait, à qui voulait l'entendre, l'adhésion populaire et spontanée des irakiens aux valeurs de leurs sauveurs occidentaux et, conséquemment et leur engouement pour une nouvelle foi démocratique dans le mois qui suivrait l'arrivée des troupes anglo saxonnes. Pouvait-on davantage se fourvoyer...

A propos, il est où le "Madelin", en ce moment ? Son acuité et son intuition nous manquent tellement ! 

 

Les experts ne sont pas les seuls à se mêler de nos affaires.

Il y a aussi les scientifiques...

Un autre sujet, une autre chronique, donc. 

 

 

 

 

 

   

 

 

  

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 16:50

Milou en MaiLa démocratie donne aux gens le droit de s'exprimer. Bien...

Et après ?

Encore faut-il avoir quelque chose à exprimer.

Être capable d'argumenter, de débattre, de convaincre, de se laisser convaincre, de choisir.

Sans mode d'emploi, sans distanciation, sans relativisme, sans esprit critique, sans opposition, sans force de proposition, sans intelligence, sans éducation, point de démocratie.

Nos sociétés occidentales, dites démocratiques, ne sont que des succédanés de démocratie. Un écran de fumée derrière lequel se cache l'élite. Pas intellectuelle, l'élite. Non ! Enfin, pas seulement... L'élite du pouvoir et de l'argent. Excusez le pléonasme...  

La fumée, c'est cette élite qui la produit. A travers l'information, ou plus exactement la désinformation, de masse.

Et le quidam n'y voit que du feu... Parce qu'ignare et absent. Après des décennies de coupes budgétaires dans l'éducation nationale. 

 

"Démocratie"... Le pouvoir du peuple, au sens étymologique. Mais il y a bien longtemps que le peuple n'a plus le pouvoir. L'a-t-il jamais eu ?

Dans la Grèce antique, là où elle est née, la démocratie, enfin c'est ce qu'on dit, le monde n'était pas parfait. Loin de là ! Mais on en débattait. Et il y avait l'enthousiasme de la création. 

Durant et après la révolution française,le monde ne l'était toujours pas, parfait... Mais il est indéniable que la démocratie et l'idée même de la démocratie ont avancé. Certes, on les a imposées. Et à quel prix ! Un autre débat... 

 

Aujourd'hui la démocratie, notre système démocratique, n'interroge plus personne. Comme si c'était un fait établi, un axiome, un postulat. Comme si c'était inscrit dans un marbre rare à l'abri du temps qui passe.

Qu'il soit de droite, de gauche, du centre (pour peu qu'il existe), d'extrême droite ou d'extrême gauche (si tant est que ces cloisonnements politiques soient encore pertinents...), nul ne remet en question LA démocratie au sens large, et la démocratie française en particulier.

Oh, bien sûr... J'entends ponctuellement, de ci de là, en France, quelques dissonances. La "démocratie participative", par exemple. Mais celles et ceux qui s'en font les mentors ne se présenteront pas moins aux prochaines élections institutionnelles. On peut penser que c'est, de leur point de vue, pour mieux mettre en pratique, une fois élu(e)s, ces nouvelles règles démocratiques. On peut en douter. 

Pire, aux Etats-Unis, présentés comme un modèle de démocratie ! Une caricature de démocratie, en vérité. Les étasuniens n'ont d'autre choix que de voter démocrate ou républicain, deux partis qui, somme toute, offrent ostensiblement le même projet de société. Le libéralisme économique ou l'économie libérale.

A quelques nuances près, ces deux "mouvances", car on hésite, dès lors, à parler de partis politiques, ne remettent aucunement en cause le système qui permet aux riches d'être de plus en plus riches, qui contraint les classes moyennes à s'essouffler derrière iceux et aux pauvres, de plus en plus nombreux, à lâcher prise et à sombrer.

Ainsi, aux États-Unis comme en France, et sans prendre grand risque comme partout sur la planète, la démocratie telle qu'elle est admise par tous aujourd'hui, n'est qu'un moyen, un passage obligé, (un jeu aussi !), pour permettre à l'élite d'accéder au pouvoir. Au pouvoir et à l'argent. A l'argent et au pouvoir, ça marche aussi dans l'autre sens.

En réalité, les deux sont indissociables. Pas de pouvoir sans argent et pas d'argent sans pouvoir.

 

Sachant cela, pourquoi prenons-nous encore la peine de glisser un bulletin dans l'urne ? Hum ?

Parce que...

Parce que, je ne sais pas moi... Pourquoi les gens vont à l'Église, à la Mosquée ou à la Synagogue sans croire en Dieu ou pas vraiment ? Par habitude, sans doute. Pour être vus des voisins, du clan. Pour ne pas être marginalisés, exclus, montrés du doigt. Pour montrer l'exemple, aussi... Oui, c'est ça ! La démocratie comme une religion, un dogme !

Ah la la, ils sont incorrigibles... Ils croient en la démocratie alors qu'ils devraient la penser... 

 

"Ne rien croire et tout penser", voilà ce que devrait être le fondement de toute bonne éducation ! Et pour tous !

Un précepte (que l'on peut revisiter à tout moment, ça va de soi...) qui devrait permettre d'ouvrir le champ des possibles. En terme de démocratie, en l'occurrence, mais plus globalement en terme de politique. De vraie politique. Celle qui oeuvre en faveur du bonheur de tous. Au sens large et dans tous les domaines. 

 

Personnellement, je reprendrai le chemin du bureau de vote quand une femme, un homme, ou un groupe d'hommes et de femmes, se rapprochera au plus près de cette idée.

 

 

 

    

     

 

 

 

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 17:37

Je lis un des romans policiers de Fred Vargas.

Je me pose cette question. Un peu stupide, la question. Je l'admets.

Mais bon... En même temps, on ne peut pas être constamment au top. Enfin, moi je ne peux pas...

Et puis, ça me détend d'être un peu bêta, parfois.

C'est physique, presque. On peut délasser son esprit comme on délasse son corps.

Après un effort musculaire, je prends une douche, je m'allonge. Je peux même me laisser aller, à condition toutefois d'être seul, à de bruyantes et fétides manifestations gastriques.

Intellectuellement, c'est pareil. Je donne, de temps en temps, quartier libre à mes neurones après les avoir trop longuement mobilisés. Je fais des mots fléchés, je lis le "Nouvel obs", ou je me pose des questions à la con...

Par exemple, celle-ci :

Adamsberg, là, ce commissaire, là... Est-ce que c'est l'homme idéal pour Fred Vargas ? Ou bien alors, est-ce que c'est l'homme qu'elle eût voulu être ? Ou bien encore, est-ce que c'est le portrait de son père ? Ou du père qu'elle eût aimé avoir ?

En réalité, ça fait quatre questions. On est d'accord. Mais convenons qu'il s'agit de la même. Non ?

 

En tout état de cause, il me plaît bien Adamsberg.

Et Fred Vargas, aussi. Conséquemment.

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 20:27

Ils sèment la confusion, font germer les doutes et exploitent des vérités transgéniques dont on ne sait rien des effets qu'elles peuvent produire sur la santé mentale.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 19:04

Comment ne pas s'interroger quand elle évoque son ex en regardant un voilier qui gagne le large ?

Comment composer avec ces fantômes qui rôdent autour d'elle comme s'ils avaient encore quelque chose à ajouter ?

Pourquoi son passé est-il si présent ?

 

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